Durcissement de la politique migratoire de l’Allemagne
Depuis que l’immigration est à nouveau au cœur du débat public allemand, après l’attaque au couteau à Solingen qui a fait 3 morts, le 25 août dernier, le gouvernement socialiste a choisi de fortement durcir le ton et sa politique à l’encontre des personnes exilées. Paralysée par la progression de l’extrême droite dans les urnes, le gouvernement d’Olaf Scholz a mis sur la table un plan d’éloignement de personnes migrantes au Rwanda, similaire à celui qu’a abandonné le gouvernement travailliste britannique. Il permettrait de placer en détention des personnes avant de déterminer quel pays européen est responsable de leur demande d’asile. Le 16 septembre, la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a annoncé le rétablissement des contrôles aux frontières, ce pourquoi elle a reçu le soutien des dirigeants d’extrême droite néerlandais et hongrois. Cette mesure attaque directement la libre circulation prévue par le règlement Schengen, est certains la perçoivent comme une menace pour « le projet européen dans son ensemble ». Dans le même temps, dans un contexte d’externalisation croissante de la gestion de la migration par les pays européens, le chancelier Olaf Scholz a signé de nouveaux accords migratoires avec le Kenya et l’Ouzbékistan pour attirer la main-d’œuvre qualifiée et faciliter les éloignements.