La Grèce suspend l’enregistrement de demandes d’asile et introduit des peines de prison pour les personnes déboutées de l’asile
En juillet, le Parlement grec a voté un amendement à la loi immigration permettant de suspendre pour trois mois l’enregistrement des demandes d’asile des personnes arrivées par la mer depuis l’Afrique du Nord et de les éloigner vers leurs pays d’origine. Visant directement les personnes récemment arrivées en Crète, cet amendement a été dénoncé par des organisations de défense des droits humains comme allant à l’encontre du droit européen et international. En septembre, une nouvelle loi criminalisant les personnes déboutées de l’asile et imposant des peines de prison allant jusqu’à cinq ans pour les personnes n’ayant pas quitté le territoire 14 jours après une décision de rejet a également été adoptée. Elle prévoit une amende allant jusqu’à 10 000 euros pour « entrée illégale » sur le territoire, supprime la possibilité de régularisation pour les personnes ayant vécu sept ans dans le pays et introduit le port d’un bracelet électronique pour les personnes souhaitant retourner volontairement dans leur pays d’origine, dans l’attente de leur retour. Parallèlement, le ministre des Migrations prévoit de restreindre les actions des ONG qui s’opposent aux politiques migratoires de l’État en les supprimant du registre officiel des ONG, leur empêchant d’accéder aux structures d’accueil gérées par l’État.
