Diminution du nombre de franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’Union européenne et accroissement des risques de refoulements
Selon les données recueillies par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), le nombre de franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’UE au premier semestre 2025 aurait diminué de 31%. Parallèlement, les risques de refoulements de personnes exilées aux frontières européennes se multiplient. En janvier dernier, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Grèce dans une affaire de refoulement. Trois mois plus tard, Frontex a ouvert une enquête concernant les accusations de refoulements de personnes exilées aux frontières grecques. À la frontière Nord-Est de l’Europe, le gouvernement finlandais a prolongé la fermeture de sa frontière avec la Russie, lui permettant de refouler les personnes à la frontière, sans leur laisser la possibilité de demander l’asile, en violation du droit international. De surcroit, le 12 février, la Cour européenne des droits de l’homme a commencé à examiner trois affaires contre la Pologne, la Lettonie et la Lituanie pour des allégations de refoulements vers le Bélarus. Malgré ce contexte alarmant, les ministres de l’intérieur de cinq pays méditerranéens (Italie, Espagne, Grèce, Chypre et Malte) ont réclamé, dans une déclaration commune, un renforcement du pouvoir de Frontex afin de prévenir la migration irrégulière et de surveiller les frontières, augmentant ainsi les risques de refoulements en Méditerranée.